Le siège de la Bourse italienne sur la Piazza Affari, Milan – CC Flickr
Unipol avec une augmentation de plus de 133%, elle est la reine de la Piazza Affari en 2024, Stm fermant la marche, tandis que les achats sur les banques se poursuivaient sans cesse, non plus liés à des taux records mais à des paris sur les prochaines agrégations du secteur.
Tels sont quelques-uns des verdicts de la bourse italienne au terme d’une année marquée par des événements cruciaux tels que le début d’un cycle d’assouplissement des banques centrales, la course pour s’équiper de systèmes d’intelligence artificielle, l’escalade des tensions géopolitiques et Donald Trump. Victoire de Trump aux élections présidentielles américaines. En effet, dans le classement boursier 2024, non seulement les actions ressortent, mais aussi des thèmes destinés à revenir au cours de la nouvelle année, comme la consolidation bancaire, l’augmentation des dépenses de défense, les défis commerciaux ouverts par les mesures annoncées par Trump en 2024. aux États-Unis, mais aussi à la crise automobile mondiale.
Pour l’ensemble des sociétés cotées, l’année 2024 s’est plutôt bien passée, avec un bilan de +12,6% du Ftse Mibsensiblement en ligne avec la performance des actions européennes, qui ont toutefois été affectées par l’exception de Paris, qui a légèrement reculé en raison de la grave impasse politique. Les bourses mondiales ont gagné 20%, une moyenne influencée par le rallye de Wall Street (+30% environ pour le Nasdaq, le S&P 500 et le Dow Jones un peu plus loin derrière). Bien aussi Tokyoavec une performance de +19,2%, tandis que les gains ont été un peu plus limités pour la Chine, en partie préoccupée par le sort de l’économie, mais également soutenue par de grandes attentes d’un énorme plan de relance gouvernemental.
Parmi les valeurs individuelles, au niveau international, les technologies américaines se démarquent encore et notamment Nvidiala grande entreprise de puces électroniques pour l’intelligence artificielle, a réussi à tripler sa valeur au cours des 12 derniers mois, mais aussi Tesla, qui a presque doublé malgré le ralentissement de l’automobile. De nouveaux sommets historiques également pour Pomme. Parmi les valeurs européennes, Siemens Énergie (+300%) a bénéficié du plan de sauvetage public et d’un processus de relance radical suite à des pertes d’un milliard de dollars dans la division éolienne ; l’industrie de l’armement, dirigée par la Norvège, est en pleine forme Kongsberg et de l’allemand Rheinmetallrécent allié de Leonardo.
De retour à Piazza Affari, comme mentionné, les actions sont en tête du classement Ftse Mib Unipol avec une hausse de +133,05%. La compagnie bolognaise a avant tout profité de la fusion de la filiale UnipolSai, une opération très attendue par le marché qui a relancé les ambitions du groupe d’assurance. En outre, Unipol est l’un des principaux investisseurs dans l’univers bancaire, en raison des actions d’actionnaire de référence dans Bper (+102,7% et troisième marche du podium) e Populaire de Sondrio (+38,9%), avec laquelle elle noue depuis des années de solides partenariats de bancassurance. La récente offre de Unicrédit (+56,8%) sont Banque Bpm (+63,4%) a ainsi relancé les spéculations sur une éventuelle fusion entre les instituts de Modène et de la Valteline. Bper pourrait aussi se manifester Députésdéjà au centre des projets du Trésor pour un troisième pôle bancaire. La banque siennoise avec un +123,4% occupe la deuxième place du classement des blue chips, poursuivant son redressement après le +60% environ réalisé l’année dernière. Il s’est classé quatrième Léonard (+73,6%), qui a quadruplé sa valeur au cours des trois dernières années à la suite des tensions géopolitiques. L’ancien Finmeccanica a d’ailleurs récemment profité de l’hypothèse d’un désengagement « isolationniste » de l’administration Trump au sein de l’Otan. Selon les rumeurs, le président élu des États-Unis voudrait demander aux États européens d’augmenter leurs dépenses de défense de 2% à 3,5%-5% du PIB : dans ce scénario, les analystes rappellent que l’Europe représente environ la moitié des revenus de Leonardo, tandis que la défense représente 75 % des revenus.
Les projets de Trump en matière d’infrastructures ont porté leurs fruits Saipem (+70,7%), Prysmien (+49,8%)e Buzzi (+29,2%). Stellaire (-40,5%) a en revanche été payé par la crise des ventes, notamment sur le marché américain, mais aussi récemment par la menace de droits de douane américains sur le Mexique, qui est le premier pays à exporter les véhicules du groupe aux Etats-Unis. Cependant, le freinage sur les quatre roues était particulièrement impressionnant Stmicroélectronique: le groupe italo-français de semi-conducteurs est parvenu à réduire de près de moitié (-46,9%) sa valeur boursière en 2024, payant ainsi son exposition au secteur automobile. Parmi les grands géants de la Piazza Affari, la performance négative de Eni (-14,7%) dans le sillage des prix du pétrole, tandis que Énel clôture l’année avec un léger gain (+2,3%) et Télécom (-16,2%) est toujours en quête de rédemption.