Le temps passe vite, même pour les humbles. 30 ans se sont écoulés depuis le lancement en 1995 Ferrari F50. C’est le “rouge” le plus proche d’une Formule 1 jamais construit. Il présente des solutions d’ingénierie directement empruntées au monde du Grand Prix et fait largement appel aux matériaux composites. La construction et les techniques aérodynamiques sont intimement liées à celles de la course de plus haut niveau.
Créée à seulement 349 exemplaires, cette araignée à toit rigide amovible a pris forme pour célébrer le cinquantième anniversaire de l’entreprise de Maranello, avec deux ans d’avance. La volonté de lister une voiture étroitement liée aux voitures du Cirque a été exprimée par Piero Ferrariqui a accompagné l’idée vers le résultat final, permettant sa traduction dans la matière.
Le résultat des efforts de conception a été une supercar de rêve, insérée dans la tendance lancée par GTO de 1984. La lourde comparaison avec la F40, plus charismatique, a joué contre son image, mais au fil du temps, la Ferrari F50 a retrouvé la considération qu’elle aurait méritée depuis ses débuts.
Ce qui a pesé sur la perception initiale, c’est le style plus doux par rapport à celui de son ancêtre. Un montage expressif qui, bien qu’exaltant, avait moins d’impact sensoriel. Cependant, nous étions en présence d’un chef-d’œuvre du design, capable d’entrer dans les cœurs de chacun, grâce au charme de son alchimie stylistique, due à Piero Camardella pour Pininfarina, tout comme sur le F40.
Par rapport à cette dernière, la Ferrari F50 disposait d’une technologie beaucoup plus avancée. Le comportement sonore et dynamique était également plus raffiné, mais le caractère d’un charisme moindre subsistait. C’est un modèle d’excellence absolue. À qui appartient tout grand cinq (en attendant la comparaison avec le F80), chante ses louanges, le plaçant au sommet en termes de plaisir sensoriel. Aujourd’hui, ce « rouge » met tout le monde d’accord, pour les émotions stellaires volontiers accordées.
Le charme de sa carrosserie est sublimé sous une forme ouverte, lorsque ses traits acquièrent une harmonie impeccable, évoquant le souvenir des voitures de course du Mans. L’un des éléments esthétiques les plus accrocheurs est l’imposant aileron arrière pleine largeur, connecté ici différemment que sur la F40. Sous le capot, il trouve un accueil confortable moteur V12 atmosphérique 4,7 litres de cylindrée, avec un angle de 65 degrés entre les rangées de cylindres, dérivé de celui de la 640 F1 de Nigel Mansell.
L’augmentation du volume a été imposée par la nécessité de le rendre fiable et maniable pour un usage routier, même quotidien. Remarquable puissance maximale délivré par ce chef-d’œuvre d’ingénierie mécanique, avec 520 chevaux à 8 500 tr/min. Il ne faut pas longtemps pour comprendre la magie des notes sonores avec lesquelles l’énergie est libérée dans le monde environnant, offrant les meilleures émotions au système auditif de ceux qui bénéficient de l’écoute.
L’âme structurelle de la Ferrari F50 en est une monocoque en fibre de carboneavec un groupe motopropulseur boulonné et monté à l’arrière qui, avec la transmission, remplit une fonction porteuse. Une solution de Formule 1. La même chose peut être dite pour les suspensions à tiges de poussée montées sur des Uniballs, comme sur les voitures de course de Grand Prix. Les techniciens auraient également souhaité introduire la boîte de vitesses électro-actionnée, pour compléter la liaison, mais le moment n’était pas encore venu. Cependant, le « rouge » en question est celui qui ressemble le plus aux monoplaces à roues découvertes utilisées dans le Cirque à cette époque historique.
L’utilisation intensive de matériaux composites a permis de maintenir le poids à 1 230 kilogrammes. Ceci, associé à l’excellent équilibre des charges et à l’aérodynamisme efficace, a contribué à la splendeur de sa maniabilité. Les chiffres n’illustrent que partiellement la rendement des performances et sensoriel de la Ferrari F50 : accélération de 0 à 100 km/h en 3,87 secondes et de 0 à 1000 mètres en 21,7 secondes : vitesse maximale de 325 km/h. On est plus ou moins au même niveau que le F40, mais ici tout est plus doux et plus maniable.
Fiche technique Ferrari F50
Moteur
- Taper arrière, longitudinal, 12V 65°
- Alésage et course 85x69mm
- Déplacement unitaire 391,54 cm3
- Déplacement total 4698,50 cm3
- Taux de compression 11,3 : 1
- Puissance maximale 382 kW (520 CV) à 8 500 tr/min
- Pouvoir spécifique 111CV/litre
- Couple maximal 471 Nm (48 kgm) à 6 500 tours/min
- Distribution double arbre à cames, 5 soupapes par cylindre
- Régime Injection électronique Bosch Motronic M2.7
- Allumage mono, électronique statique Bosch Motronic M2.7
- Lubrification carter sec
- Embrayage bidisque
Châssis
- Châssis monocoque en fibre de carbone
- Suspension avant indépendants, triangles transversaux, tige de poussée, ressorts hélicoïdaux coaxiaux avec amortisseurs télescopiques à gaz
- Suspension arrière indépendants, triangles transversaux, tige de poussée, ressorts hélicoïdaux coaxiaux avec amortisseurs télescopiques à gaz
- Freins sur le disque
- Changement 6 rapports + RM
- Pilotage crémaillère
- Réservoir à carburant capacité 105 l
- Pneus avant 245/35ZR18
- Pneus arrière 335/30 ZR18
Corps
- Type de corps berlinette, configuration double : berlinette et spider, 2 places
- Longueur 4480 millimètres
- Longueur 1986 millimètres
- Hauteur 1120 millimètres
- Étape 2580 millimètres
- Piste avant 1620 millimètres
- Voie arrière 1602 millimètres
- Poids 1230 kg vide
Performance
- Vitesse maximale 325km/h
- Accélération 0-100 km/h 3,87 s
- 0-1000 m 21,70 s
Source | Ferrari